jeudi 26 février 2009

LE COUVERCLE DEBORDE A MEXICO

  • Après l'annonce du report de la fermeture de la décharge de Bordo Poniente, le tête-à-tête continue entre le Gouvernement fédéral et la mairie de México. Malgré les efforts des deux parties, aucune issue n'a encore été trouvée pour résoudre le problème de la gestion des déchets ménagers dans la capitale.

Depuis près d'un mois, la ville de México vit sans décharge publique, ou presque. La fermeture du site de Bordo Poniente, prévue pour le 15 janvier dernier, a été reportée faute d'avoir trouvé une solution viable et durable au problème. Située au Nord de México près de l'aéroport international et d'une superficie estimée à plus de 10 kilomètres carrés, la décharge de Bordo Poniente est l'ultime site de traitement des déchets encore en service. L'enjeu politique, économique et écologique est de premier plan au vu de l'importance démographique de la capitale. La responsabilité de la municipalité et du Gouvernement Fédéral est donc engagée.

Déjà en 2008, le Gouvernement fédéral mexicain avait pris les devants en annonçant la fermeture de la décharge d'ici à 2010. Mais, la saturation du site d'élimination des déchets, pourtant prévue au départ pour 2015, ne s'est pas fait attendre. La capitale, deuxième plus grande métropole du monde, avec près de 20 millions d'habitants, produit un nombre pharaonique de déchets. Selon les autorités publiques, ce chiffre s'élèverait aujourd'hui à 12 500 tonnes par jour, soit près d'1,4 kg de déchets par personne et par jour.

Pour autant, les récentes enquêtes fédérales ont mises à jour les risques que constituait l'accroissement continu du dépôt des déchets dans la zone. Ainsi, des effondrements de près de 20 mètres dûs au poids des ordures mais également la pollution de nombreuses nappes phréatiques et une augmentation de la production de gaz à effet de serre comparable à la circulation de 10 000 véhicules dans la Vallée de México ont été constatés. Néanmoins, la plus grande source d'inquiétude reste le canal d'écoulement des eaux voisin qui serait sur le point d'exploser sous le poids des ordures, menaçant les populations locales d'être ensevelies sous un torrent d'eaux boueuses.

Aujourd'hui, la ville de México recycle à peine 15% de ses détritus et seules des solutions à court terme ont été proposées pour remédier à ce problème. Les décharges de l'Etat de México - état voisin du District Fédéral - gérées par des sociétés privées pourraient accueillir les ordures de la capitale. Mais, le gouvernement municipal, à l'origine du report de la date de fermeture de Bordo Poniente entériné par le Tribunal Fédéral, mise avant tout sur l'aboutissement du projet de Centre d'incinération et de recyclage des déchets.

Afin d'éviter une catastrophe écologique, la municipalité de México et le Gouvernement Fédéral devraient s'entendre sur un projet au cours des prochaines semaines.

Citation de Pablo Neruda :
« Il n'existe pas sur notre continent, ni peut-être sur notre planète, un pays plus profondément humain que le Mexique. A travers ses réussites lumineuses, mais aussi ses erreurs gigantesques, on aperçoit le même chaîne de générosité grandiose, de vitalité profonde, d'histoire inépuisable, de germination sans fin. »

vendredi 6 février 2009

Bienvenidos a Mexico

Enorme. Démesure.

Ce sont quelques un des mots qui me traversent l’esprit pendant que mon avion commence à survoler Mexico DF. J’arrive la nuit, et à mes pieds gît un océan de lumières comme j’en ai rarement vu.

Le long voyage ne m’empêche pas de m’émerveiller comme un gosse. Comme un gosse.

Car avant même d’atterrir, on sent que Mexico n’est pas une mégalopole comme les autres.

New York, Tokyo, Paris. Mexico est différente.

L’atterrissage donne lieu à un débarquement anecdotique. Il me tarde de quitter l’enceinte de l’aéroport. Récupérer mes bagages, passer par la douane et l’immigration. Tant d’obstacles qui semblent entraver mon chemin.

En sortant de l’aéroport, un taxi m’amène vers mon nouveau chez moi. Je profite du chemin pour tout observer, parler avec le conducteur, m’acclimater.

Qu’importe si la conduite est abrupte, je ne suis pas dans la voiture, je suis dehors. Je suis dans les postes de tacos, dans les panneaux publicitaires venus d’ailleurs, dans les illuminations ambrées.

Mon appartement confirme ma bonne impression générale. C’est toujours délicat de découvrir l’endroit dans lequel on va vivre pendant une longue période. Peu importe le nombre de fois que je vis ce moment, je pense ne jamais m’y habituer. Ou plutôt, j’espère ne jamais m’y habituer.

Le lendemain, je découvre le quartier. Du petit marché aux commerces, tout est imprégné d’une aura particulière.

S’assoir à une petite table dans une cantina, être surpris d’entendre un « Hey jefe, sientese con nosotros », et partager une heure de sa vie avec de parfaits inconnus pour se lever de table en les connaissant. Et si c’était ca le bonheur, la simplicité des relations sociales ?

Bienvenus à Mexico.