mercredi 28 octobre 2009

Résultats en Uruguay

Ballotage. Finalement, le parti parti du président sortant Tabaré Vásquez, n'a pas réussi une victoire au premier tour, à l'exemple de ce qui est passé lors du scrutin 2004. En conséquence, il aura lieu un second tour le 29 novembre, entre le candidat José Mijica et Luis Alberto Lacalle, du Parti National qui a reçu l'appui du Parti Colorado, arrivé en troisième.

Echec des référendums. Les deux proposes de changement constitutionnel, celle qui autoriserait le vote des résidents à l'étranger et celle de l'abrogation de la loi d'amnistie des militaires, ont été refusées en ayant obtenu 36,93% et 47,36% respectivement. Autant que le scrutin présidentiel, pour l'approbation des référendums il fallait une majorité de 50% des votes plus un.
Le nouveau Congres National. Les résultats officiels ne sont pas encore définitifs car la Corte Nacional Electoral doit conclure le compte des votos observados (près de 32 mil). Nonobstant, il est peu probable que ces votes puissent changer la configuration parlementaire.

En ayant obtenu 47,49% des votes, le Frente Amplio, a garanti le maintien de la majorité au sénat (avec 16 banques) et aussi celle de l'assemblée où il a conquis 50 sièges de députés. Quoiqu'il ait arrivé en seconde place (28,94%), le Partido Nacional registre un recul de plus de 5% par rapport aux élections 2004, ce qui résulte un baisse dans sa représentation parlementaire. Il a perdu deux sièges au sénat et quatre à l'assemblée en comptant désormais 9 et 30 banques respectivement. Pour cette campagne, la droite a essayé une stratégie différente. En apportant un discours modéré et un programme politique pour se rassembler à une social démocratie, le Partido Colorado a réussi une progression de 6,5% dans son score, en comparaison avec le dernier scrutin. Le ticket composée par Pedro Bordaberry (fis du ex-dictateur Juan María Bordaberry) et le joueur de football Hugo de León a obtenu 16,9% des votes. Par conséquence, les colorados ont élu 5 sénateurs et 17 députés. Malgré les projections des enquêtes d'intention, le Partido Independiente n'a compté que 2,47% des votes. Si bien que ce score a suffit pour assurer une deuxième banque à l'assemblée, il ne permet pas la conquête de la siège au sénat qui a été envisagé lors que les sondages lui attribuaient 3%. Finalement en ayant emporté 0,67% des votes, l'Assemblea Popular n'a pas obtenu une représentation parlementaire.



lundi 26 octobre 2009

La fiesta de Dudamel


On n’aura jamais autant entendu parler espagnol à la salle Pleyel, où Gustavo Dudamel dirigeait ces 23 et 24 octobre l’Orchestre Simón Bolivar des Jeunes du Venezuela et l’Orchestre Philharmonique de Radio France. Ce sont plus de 200 musiciens qui ont interprété vendredi la Symphonie fantastique de Berlioz. Et autant pour bisser au rythme du Mambo de Bernstein, se lever de leurs chaises, danser avec leurs instruments et entraîner le public à lancer avec eux ce fameux « Mambo ! »


Samedi, l’effectif était réduit à l’Orchestre Simón Bolivar seul, soit une bonne centaine de musiciens. S’il a eu autant de succès pour son Mambo que la veille, il a régalé le public de deux autres bis : la Danse n°4 du Ballet Estancia Malambo de l'Argentin Alberto Ginastera et la Marche de Radetzky de Johann Strauss père, connue pour clore le traditionnel concert du nouvel an de l’Orchestre Philharmonique de Vienne. Impossible de ne pas se sentir l’envie de battre des mains dans ce dernier bis, élan auquel le public de Pleyel, dirigé par la baguette même de Dudamel, n’a pas résisté, au gré des crescendo et decrescendo de l’orchestre. Une vraie fiesta où quelques notes de trompettes au moment où le public gagnait les sorties ont fait durer son plaisir et lui ont fait répondre quelques « Olé ! »

C’est certain, l’enthousiasme et la fougue de ce jeune chef d’orchestre galvanise autant le public que les orchestres. À 28 ans, il dirige depuis dix ans déjà l’Orchestre Simon Bolivar et vient de prendre la direction de l’Orchestre Philharmonique de Los Angeles. Si, en 2007, il obtenait le Premio de la Latindad, il a reçu samedi l’insigne de Chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres des mains de Frédéric Mitterrand.
Autre récompensé, José Antonio Abreu a reçu l’insigne d’Officier de la Légion d’honneur en reconnaissance de son travail. En 1975, celui-ci fonde le Système national d’orchestres de jeunes et d’enfants au Venezuela, fondation d’État plus couramment appelée « le Sistema ». Ce réseau d'orchestre permet à quelque 265000 enfants de 2 à 20 ans de recevoir une éducation musicale poussée dans les bidonvilles du pays. Pour eux, la musique est un moyen d’ascension sociale, un espoir, d'où le slogan du Sistema "tocar y luchar" (jouer et lutter). Selon son fondateur, le Sistema est un programme d'insertion sociale très rapide et efficace parce qu'il gagne l'entourage de chaque enfant inscrit : parents, amis, voisins. C'est aussi un lieu d'apprentissage du travail en équipe, de la discipline, de la rigueur et de la concentration ; un lieu où les parents envoient volontiers leurs enfants, rassurés de les savoir au centre plutôt que dans la rue, à affronter la violence aveugle des gangs et d'autres dangers comme la drogue. Ce programme est aussi un moyen de leur faire parvenir les apports d’une musique considérée comme fermée au peuple pour qu’ils se l’approprient et l’enrichissent de leur propre culture.
Le résultat est là : le Sistema a été imité dans 25 pays et l'Organisation des États américains s'en est inspiré pour créer l'Orchestre des jeunes des Amériques. Quant à l'Orchestre Simon Bolivar, il est désormais reconnu internationalement et sa couleur particulière nous fait prendre conscience de ce que la culture latino-américaine peut apporter à notre musique occidentale.


Pour plus d’information sur le Sistema, un reportage sur Arte lundi 26 octobre à 22h15 à revoir pendant une semaine sur
Pour écouter le concert du 23 octobre, suivre ce lien :

dimanche 25 octobre 2009

Présidentielles au Uruguay: derniers sondages


Ce dimanche 25 octobre les uruguayens sont appelés aux urnes pour élire le successeur de Tabaré Vásquez, renouveler le Congrès national et également pour juger des projets de réforme constitutionnelle.

L'élection concerne le poste la présidence de la République, le renouvellement du Congrès, 30 sénateurs et 99 députes, aussi que 5 membres de chaque Junte Électorale. L'élection présidentielle est gagnée par la majorité absolue (50% des voix plus 1, compte tenue les votes blancs et nuls) et dans le cas où aucun candidat ne l'atteint, au cours d'un second tour qui aura lieu le dimanche 29 novembre.

En outre, les électeurs devront aussi s'exprimer sur deux projets de réforme de la Constitution dont l'approbation demande aussi la majorité absolue. Le premier propose des changements des règles électorales pour permettre le vote à l'étranger (à partir de 2014) et, le second concerne l'abrogation1 des entraves constitutionnelles pour l'investigation des crimes commis pendant la dictature militaire.

Les sondages publiés par le quotidien El País2 présentent le cours des intentions de vote depuis septembre 2008. Ces donnés permettent d'observer un comportement assez stable pour tous les partis qui, malgré quelques petites variations, n'ont pas connu ni montées ni chutes abruptes.

On peut en effet supposer un comportement électoral consolidé chez le publique uruguayen. Ainsi depuis un an, le Frente Amplio est annoncé en tête de la compétition, avec un taux d'intentions de 44% (en dépit d'une baisse à 40% enregistrée entre novembre 2008 et février 2009). Ensuite vient le Parti Nacional qui jusqu'en mai comptait 35% des intentions, avec un pic de 37% en juin pour finalement reculer à 31%. Le parti Colorado a toujours vécu une oscillation entre 8% et 10% pour arriver à 11% en octobre. Le Parti Independiente a été évalué à 1% jusqu'à juin et désormais on lui attribue 2%. Le pourcentage d'électeurs indécis et ceux qui disent vouloir voter blanc ou nul était de 13% en septembre 2008, a monté a 15% en décembre, s'est stabilisé à 12% à partir de mars pour tomber à 9% en juin et remonter légèrement à 11% en octobre.

Le scenario fournit par les dernière sondages indique que probablement a décision du scrutin présidentiel aura lieu dans un deuxième tour. Toutefois, étant donné les estimatives de l'institut Interconsult selon lesquelles en plus des 6% des indécis il y a 10% des électeurs que peuvent changer leurs votes, une décision au premier tour n'est pas encore écartée.

En somme, quelle que soit l'incertitude à l'égard d'une décision dans le premier au deuxième tour, une défaite du parti au pouvoir est peu envisageable. Mais il reste encore un enjeu important, la dispute des banques au Congrès. Puisque pour les législatives ne sont décomptés que les votes valides, le Frente Amplio pourrait remporter la majorité au Parlement, évitant une situation de cohabitation.


1Plus précisément, il s'agit de l'annulation des articles d'annulation des articles 1èr à 4ème de la loi 15.848 de caducidad de la pretension punitiva del Estado. Ce referendum est le résultat d'une forte mobilisation de la société civile qui a travers La Coordinadora Nacional por la Anulacion de la Ley de Caducidad a obtenu 340.043 signatures favorables a la convocation d'un plébiscite pour l'abrogation de la loi (ce qui est prévue dans la Constitution du pays).
2Le quotidien a mis en place un observatoire des sondages pour suivre les intentions de vote, le projet Encuesta de Encuestas (EdE) qui est dirigé pour la Facultad de Comunicación de la Universidad de Montevideo. Il présente dans son graphique une moyenne ponderé parmi les sondages de distincts instituts.

samedi 10 octobre 2009

Medio Término en Argentina: un panorama de los comicios 2009


Argentina fue a las urnas el pasado 28 de junio para renovar parte de sus legisladores. Un escrutinio de medio término en el cual algunas circunscripciones eligieron diputados provinciales y concejales municipales, aunque el principal enfoque estuvo en la renovación del Congreso de la Nación. Se puso en juego un tercio de las 72 bancas del Senado, cuya elección se hizo en ocho provincias mientras que las 127 sillas de diputados (la mitad de la Cámara baja) fueron disputadas entre todos los distritos. El hincapié del escrutinio estuvo, por lo tanto, en los enjeux nacionales, a nivel político, y económico.
La economía argentina no logró, al igual que otros países emergentes, el desacople de la crisis internacional que se suponía posible, cuando la tendencia inflacionaria en la economía mundial y el alza de los commodities permitieran seguir su trayectoria de crecimiento. A partir del segundo semestre del 2008, pasó a ser afectada, fundamentalmente por dos mecanismos de transmisión: la caída de los precios de materias primas (o más bien un re-ajustamiento posterior a la fase especulativa) y la salida de grandes volúmenes de capitales, provocado principalmente por empresas transnacionales que inyectaban liquidez en sus matrices. A la fuerte expansión del PIB que se registraba desde 2003 se contrapone un crecimiento modesto del 2% en el primer trimestre del 2009 (con una proyección de 6,8% para este año). Los impactos son sentidos tanto en la caída de la producción y en el nivel de empleo, como en la recaudación fiscal de gobierno. El debate sobre las alternativas de desarrollo fue puesto en la orden del día y el manejo de la crisis se tornó una pieza clave en el tablero político argentino, por lo que la presidencia nacional adelantó las elecciones legislativas que según el código electoral están previstas para octubre.
El gobierno de Cristina Kirchner se encuentra desgastado habiendo despendido un enorme capital político en la pugna con el sector rural que estalló en marzo del 2008. Fracasó en el intento de elevar los impuestos sobre la exportación de productos agrarios lo que fue obstaculizado por la resistencia de poderosos intereses clasistas representados por la Mesa de Enlace. A esto se acrecientan las estatizaciones de las aerolíneas argentinas y de las jubilaciones, fuertemente criticadas por parte de los empresarios y sus entidades representativas, que no tienen interés en una expansión del rol estatal en la economía. Finalmente, el gobierno abrió otro dossier, proponiendo una nueva ley regulatoria de los medios de comunicación pasando a enfrentar también la oposición del sector mediático. Al adelantar el escrutinio, la estrategia oficialista buscaba reducir los efectos electorales de la crisis, y fomentar en el conjunto de la sociedad “un debate sobre el modelo del País” proponiendo “confrontar los modelos en pugna”. La apuesta del gobierno consistía en someter su gestión a un plebiscito para reforzar su capital político a través de una victoria electoral (un voto de confianza).
Proponemos en el presente dossier, una crónica del proceso electoral del 2009. En la primera sesión trazamos una sinopsis del escenario político, y sus principales evoluciones desde la redemocratización, lo que constatamos indispensable para la comprensión de la fluidez de los actores políticos y la dificultad de definir con claridad las fronteras partidarias. En la segunda sesión, presentaremos los actores centrales de la oferta política, sus estrategias en estos comicios y habremos de inducir algunas reflexiones sobre el efecto de posicionamiento con vistas a la disputa presidencial del 2011. En nuestras consideraciones finales, indagaremos sobre la nueva relación entre las fuerzas políticas que emerge de las urnas.
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Medio Término en Argentina: las bancas en juego




Medio Término en Argentina: principales resultados