mardi 24 mars 2009

Les débuts de la campagne législative en Argentine

La décision de Cristina Kirchner d’avancer la date des élections législatives, initialement prévues en octobre, au mois de juin a fait démarrer la campagne sur les chapeaux de roues.

Le 14 Mars dernier, la présidente Kirchner a fait part de son projet de modification du code électoral afin d’avancer les élections législatives d’octobre à juin. Sa ratification quelques jours plus tard par les députés a créé la surprise et semé le trouble dans la classe politique argentine. Ce prochain scrutin législatif devra renouveler la moitié des 257 députés et le tiers des 72 sénateurs. Cristina a mis en avant sa volonté de raccourcir la campagne électorale afin que le pays puisse faire front face à la crise future plus sereinement. Du côté de l’opposition, on dénonce une mesure de déstabilisation. En effet, dans un premier temps, prise de cours, des divisions sont apparues, notamment quant à la nomination des têtes de liste. Passée la surprise l’opposition s’organise, consciente des possibilités que lui offre le contexte actuel de l’Argentine : Pays dans lequel l’économie montre des signes de faiblesse après six ans de forte croissance continue, ou le mécontentement de la classe moyenne monte, et enfin dont le conflit entre le gouvernement central et le campo rentre dans sa deuxième année, et ne semble pas prêt à se résoudre. Voulant profiter de la morosité ambiante et de la cote de popularité au plus bas de la présidente Kirchner, des négociations sont en cours entre l’Union Civica Radical et la Coalicion Civica (la deuxième et troisième force politique du pays), afin de présenter des candidatures communes dans la Capital Federal, ainsi que dans la Provincia de Buenos Aires. C’est en effet sur le territoire porteno que la bataille s’annonce la plus rude pour le Partido Justicialiste (dirigé par Nestor Kirchner) et ses alliés réunis au sein du Frente por la victoria. Pour conserver la majorité il faudra qu’ils y obtiennent 50% des votes totaux.

( source: infobae)

Sans rentrer dans le dangereux jeu des pronostics (auquel les commentateurs de la vie politique argentine s’adonnent avec passion et sans précautions), la victoire paraît loin d’être assurée. Il paraît probable que ces élections prennent la tournure d’un plébiscite envers la politique du couple présidentiel. C’est d’ailleurs l’influent « piquetero » kirchneriste, Emilio Persico qui s’et jeté à l’eau le premier en annonçant qu’en cas de défaite Cristina Kirchner devrait abandonner son poste. Ce qui est sur, c’est que cette décision à propulser la classe politique dans une ère de contradictions et de confusions plutôt que d’action. La question est maintenant de savoir à qui cela profitera t il en juin ?

Même si tout semble s’être emballé cette dernière semaine, rien est encore joué, puisque le projet de modification du code électoral devra encore être approuvé par un Sénat réticent, ce Jeudi.

Un prochain article plus analytique suivra après le résultat du vote des sénateurs


2 commentaires:

  1. Cette fois ca y'est. Le sénat vient de voter l'avancement des élections au mois de Juin par 46 voix contre 26.

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  2. Tu peux le rajouter en modifiant l'article !

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